Rétro.
Ousmane Diallo dit Petit Sory
Ancien joueur du Djoliba AC et de l’équipe nationale.
Petit Sory est né avec le don du football, le don c’est quelque chose de naturel.
L’attaquant de charme
Voilà un attaquant virevoltant, très technique et doté d’un sens aigu du but. Il avait le don de déglinguer n’importe quelle défense par ses dribles éliminatoires pour marquer ou pour servir Seyba Coulibaly, Abdoulaye Koumaré (Muller) Barou Diarra et autres sur un plateau d’or.
Ousmane Diallo dit (Petit Sory) voilà un nom qui a illuminé le football Malien des années 80. Petit par la taille, grand par le talent, cet ancien attaquant du Djoliba et de l’équipe nationale du Mali.
Toujours flingué d’un collier au cou, Ousmane Diallo fait partie des grands attaquants de l’histoire du football malien.
Natif du quartier populaire de Bagadadji, Ousmane Diallo, malgré le fait qu’il était un enfant doué, n’aimait pas le football comme activité principale. Il était plutôt turbulent. Ce qui poussa ses parents à l’envoyer à Bougouni pour des études primaires.
De retour à Bamako pour les vacances, son frère parla de son cas au président de club du quartier, un certain Madou apprenti. Convoyeur sur le tronçon Bamako-Abidjan, il s’est inspiré du nom de l’Asec d’Abidjan pour baptiser l’équipe de Bagadadji. Une fois dans la famille Diallo, le président s’est buté au refus catégorique de Petit Sory. Il finira par accepter un seul match où l’Asec de Bagadadji devrait rencontrer Africa de Niaréla. Les faits donnent raison à Madou Apprenti qui en savait apparemment assez sur le talent du jeune homme. Ousmane profita d’une balle flottante pour dribbler cinq joueurs, avant d’exécuter le portier. Madou Apprenti, qui ignorait jusque-là son prénom, accourut sur le terrain en criant Petit Sory Petit Sory (sans doute en référence au génie guinéen de l’époque, Ibrahima Sory Kéïta). Depuis ce jour, tout le monde l’appela ainsi.
L’enfant de Bagadadji profita d’une rencontre de lever de rideau contre les jeunes de l’AS Réal pour enflammer le Stade omnisports. Une démonstration de force qui donna de l’envie aux dirigeants du Djoliba. Mais problème comment convaincre Ousmane Diallo de signer la licence quand on sait que le jeune est têtu avec comme dernier souci le football.
Ousmane Diallo signa sa première licence en 1974, en compagnie d’Idrissa Traoré (Poker), Jeannot, Cheick Haïdara. Il ne resta à ce niveau qu’un an. Kéké, qui suivait les entrainements des jeunes, décida de le convoquer dans la catégorie des séniors. Mais contre toute attente, Petit Sory, toujours dans sa logique de rébellion, n’était plus régulier après quelques séances d’entrainement. Un jour, il escalada le mur pour se réfugier chez son oncle à Daoudabougou. Et pour qui connait Kéké, face à de tels agissements d’un jeune, il ne manque pas de français de la vieille école pour trouver la parade.
Né avec la technicité, le don du drible, le sens aigu du but, le tout agrémenté par une vivacité hors pair, Ousmane Diallo a conduit l’attaque du Djoliba et des Aigles pendant plus de dix ans, aux côtés de Muller, Seyba Coulibaly et Barou Diarra.
ne se rappelle de ce match Djoliba Heart of Oak d’Accra à Bamako où l’enfant de Bagadadji noya son vis-à-vis d’un démarrage spectaculaire, effaça le libéro pour égaliser le but ghanéen.
Le talent de Petit Sory traverse les frontières maliennes. En 1977, l’Ajaccio, la deuxième ville de la Corse après Bastia, l’a contacté pour signer un contrat professionnel. Karounga et Tiécoro Bagayoko se sont opposés
Il profita de l’assistance de Michel Hidalgo pour entreprendre des études d’entraineur. Le fait de se retrouver adjoint de Henry Michel au Mondial français en 1998 n’était pas un fait du hasard. A l’époque, le technicien français entrainait les Lions de l’Atlas du Maroc. C’est dans ce cadre que, des entraineurs suisses, hollandais, Japonais, malaisiens n’ont cessé de demander son assistance lors des différents stages de leurs équipes respectives en France. Il a aussi aidé tous les entraineurs qui se sont succédé à la tête des différentes sélections nationales du Mali comme feu Mamadou Coulibaly, Cheick Diallo, Christian Dalger, Stephen Keshi.
Bon Ramadan à vous tous.

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